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Batteries du futur : l’énergie du bassin de Lacq

Batteries du futur : l’énergie du bassin de Lacq

Le monde a connu deux révolutions industrielles majeures. La première autour du charbon, la deuxième avec le pétrole.

Dans le contexte planétaire d’extinction des ressources carbonées et du réchauffement climatique, la troisième révolution industrielle majeure se fera autour des énergies renouvelables et du stockage de l’énergie.

Le projet des « batteries du futur » porté par le groupe canadien Hydro-Québec et la Région Aquitaine, dont SCE France (filiale d’Hydro-Québec) vient de s’installer à Lacq, s’inscrit dans cette nouvelle ère industrielle.

Ces nouvelles batteries combinant lithium, phosphate de fer et titanate permettent une vraie rupture technologique : temps de recharge réduit à quelques minutes, durée de vie plus importante, sécurité maximale avec une batterie froide et l’absence de dégagement d’hydrogène, et enfin des matières premières disponibles et exemptes de métaux lourds.

Sous forme prismatique (de la taille d’un ipad) leur poids pour une même capacité aujourd’hui est réduit d’un tiers.

Cette nouvelle aventure sur le bassin de Lacq devrait se faire en trois phases.

La première avec un « embryon de laboratoire » installé sur Chemstart’up (photo) avec un budget de 5,5 M€ sur trois ans. Ce laboratoire de recherche fondamentale, de 6 personnes aujourd’hui et 30 à l’échéance de trois ans, associera l’IPREM et l’université de Bordeaux.

La deuxième étape se traduira par la création d’un laboratoire de prototypage fin 2016. Ce sont environ 25 personnes qui pourraient être recrutées.

La troisième étape, et non des moindres, consisterait à l’implantation d’un ensemble industriel sur le bassin de Lacq intégrant toute la chaine de valeur : de la production des poudres, des batteries jusqu’à leur utilisation finale.

L’unité industrielle, qui pourrait voir le jour aux alentours de 2020, permettra selon les prévisions la production de 5 millions de cellules de batterie par mois. Quelques 500 M€ seraient nécessaires à sa mise en oeuvre. La recherche de partenaires industriels majeurs est en cours.

La Communauté de Communes de Lacq-Orthez, le Conseil Régional d’Aquitaine, Chemparc et Hydro-Québec travaillent ensemble à ce projet majeur qui, s’il se réalise jusqu’au bout de la chaine, pourrait concerner plusieurs centaines d’emplois.

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