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La chimie au service de nos vies

La chimie au service de nos vies

Cette semaine, je me suis rendu au Centre de Recherche de Lacq (GRL) pour rencontrer son nouveau directeur, Fabien Debaud.
Je tiens à le remercier pour son accueil et la qualité de nos échanges autour des enjeux en termes de formation, logement, mobilité… dont la Communauté de communes de Lacq-Orthez se saisit au quotidien.

Le GRL est l’un des treize centres de recherche Arkema dans le monde. Il est spécialisé dans la conception et le développement de polymères acryliques, de dérivés du soufre et de produits adsorbants. Avec près de 30 brevets déposés chaque année, ce centre est un acteur majeur de la recherche en chimie.
Depuis 2007, le GRL a rejoint le groupe Arkema.

Acteur majeur des matériaux de spécialités et premier chimiste français, Arkema emploie directement, ou via ses filiales, près de 7 100 personnes dans le pays (et 21 100 salariés dans le monde) au sein de ses 26 sites de production et 7 centres de recherche et développement.

Outre le GRL, notre bassin industriel dispose de trois unités de production Arkéma : Lacq, Mourenx et Mont.

Les unités de production Arkema de Lacq et Mourenx sont spécialisées dans la thiochimie : la transformation chimique des produits contenant du soufre. Parmi ses nombreux débouchés figurent notamment l’odorisation des gaz et la pétrochimie.
Les produits fabriqués dans les quatorze ateliers (dix à Lacq et quatre à Mourenx) ont de nombreuses applications pour la pharmacie, l’agrochimie, l’industrie minière, la cosmétique, le textile, etc.

L’unité de production Arkema de Mont, à proximité de celle de Lacq qui lui fournit une part importante de ses matières premières et de ses utilités, dispose de quatre ateliers de production. Elle est spécialisée dans la production de Lactame. Celui-ci est utilisé pour la production du Polyamide qui sert pour le transport (pièces techniques automobiles), l’industrie pétrolière (revêtement de tuyaux) et le sport (chaussures, raquettes).

L’on ne s’en rend pas compte mais la chimie est présente dans nos vies, la chimie fait partie de notre quotidien.

Savez-vous quel est le point commun entre la montre de James Bond, le ballon de rugby de votre club préféré, les chaussures de vos sorties footing comme celles des athlètes, les lunettes pour le cinéma, les panneaux solaires du parking de votre hyper-marché, les filtres décontaminant pour l’eau potable, les molécules pour l’oxygène médical, etc. ?
Tous ont un petit peu de Lacq dedans…

Les applications dans lesquelles sont présentes les matériaux produits par Arkema sont souvent insoupçonnées dans nos moyens de transports, dans notre maison, dans notre cuisine, dans les équipements sportifs… dans les outils au service du développement durable.

Un grand merci également à Luc Cantegrel, natif du Bourg (tout comme l’illustre Charles Moureu), nouveau directeur du PERL (TotalEnergies), pour la présentation de ses activités.

Je tiens aussi à saluer Marie-France Raspaud, l’ancienne directrice du site, nommée cheffe du service Ressources humaines du site de Lacq-Mourenx.

J’aime à le dire, la chimie c’est la vie ! Et vous le voyez, c’est bien la réalité au quotidien.

Préparer nos jeunes aux métiers industriels de demain

Préparer nos jeunes aux métiers industriels de demain

Depuis cette rentrée, la Cité scolaire Albert-Camus de Mourenx propose une nouvelle licence professionnelle en process, énergie et chimie verte.

Les 7 premiers étudiants de cette formation (qui proposera 20 places) sont venus présenter leur parcours et leur attentes professionnelles aux partenaires de l’établissement dont la directrice adjointe de l’Académie de Bordeaux, le président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, l’ancien président de cette même université, des acteurs privés du Bassin de Lacq…

Les enjeux sont importants pour notre avenir :
– faire de la médiation culturelle scientifique pour attirer les jeunes collégiens vers ces métiers. Le Belvédère y répondra notamment ;
– sensibiliser les industriels sur la nécessité d’accueillir des stagiaires et des alternants ;
– travailler sur le logement des étudiants et jeunes travailleurs. C’est le projet municipal en lieu et place de la maison d’hôtes au Paloumé.

Le Bassin de Lacq ne fait pas travailler que des industriels et des chimistes, il les forme aussi.
La halle de la chimie de la Cité scolaire accueille chaque année une vingtaine de contrats pros qui sont formés pour devenir opérateurs. Deux tiers des opérateurs du Bassin y ont effectué leur formation. Ce sont aussi trois sessions d’équivalent CAP pour près de 50 stagiaires chaque année ainsi que les bacs pros.
Par la formation des plus jeunes mais aussi par la formation continue, à tous âges, la Cité scolaire de Mourenx est une réponse aux besoins de nos acteurs industriels.

Cette rencontre nous a permis de saluer l’engagement de la Cité scolaire et de ses partenaires (publics et privés) au service du monde industriel autour de la halle de la chimie et du lycée des métiers de la chimie.

D’ici 2030, au regard des projets, 2500 emplois industriels seront créés sur nos différents sites industriels. Pour répondre à ce défi, avec le proviseur du lycée nous travaillons activement à l’ouverture, au plus vite, d’un Campus des métiers et qualifications formant à la chimie verte et aux énergies durables.
Pour pourvoir aux emplois du Bassin de Lacq il faut que des formations soient proposées en synergie avec les politiques territoriales de développement économique.
Il s’agit pour les établissements de formation de repenser la manière d’enseigner le génie chimique dans les formations existantes et d’inventer aussi de nouvelles formations. Le rôle des entreprises sera essentiel, pour que ces formations soient surtout en cohérence avec leurs priorités.

Outre la formation, notre territoire œuvre aussi à l’accueil de ces futurs salariés. C’est un travail constant au sein de la Communauté de communes de Lacq-Orthez.

La chimie est accessible à toutes et tous. Sans chimie il n’y aurait pas de transition énergétique. Notre Planète, pour sa préservation, a donc besoin de la chimie.
La chimie, c’est la vie.

Belvédère : une première pierre, un bel avenir

Belvédère : une première pierre, un bel avenir

Hier, mardi 24 juin, nous avons posé officiellement la première pierre du Belvédère.
Signe de l’importance de ce projet, étaient présents : Jean-Marie Girier, préfet des Pyrénées-Atlantiques, le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, des industriels, des élus de la Communauté de communes de Lacq-Orthez… mais aussi les entreprises mécènes du projet dont la Fondation TotalEnergies, représentée par Jacques-Emmanuel Saulnier.

Imaginé dès 2020, le projet du Belvédère est né du constat des acteurs du territoire (élus, entrepreneurs et forces vives) que nous ne disposions plus de lieu de mémoire, de promotion, de rencontres, de travail et de réception sur le Bassin de Lacq.
Le Belvédère, par le passé, a eu ce rôle. Quel lieu a vu passer le général de Gaulle, Nikita Khrouchtchev, ancien chef de gouvernement de l’Union soviétique, le negus Haïlé Sélassié, dernier Empereur d’Ethiopie, nombre d’industriels, de chercheurs… de personnalités qui ont fait l’histoire de notre Bassin ?!
S’il a connu plusieurs vies, avant d’être abandonné, il sera demain le phare de notre ville et de notre bassin industriel.

Le Belvédère va devenir un lieu pédagogique qui racontera l’histoire de Mourenx et du Bassin de Lacq en mettant en avant les grands temps forts de son passé, de son présent et de son futur via une scénographie moderne et numérique.
Ce sera aussi un lieu de séminaires et d’événements de qualité.

Caractéristique de l’architecture rationaliste du début des années 1960, le Belvédère va retrouver ses grands volumes, ses jeux de rythme sur les façades, ses baies-vitrées avec vue sur le Bassin et les Pyrénées, son sol en pierre d’Arudy, etc.

C’est ce lieu multiple à l’architecture retrouvée et aux normes et attentes actuelles, que nos invités ont pu découvrir par la suite au MI[X] grâce à une présentation virtuelle du futur de ce projet majeur.

Avec l’assistance à maîtrise d’ouvrage de la Société d’Equipement des Pays de l’Adour (SEPA), le Belvédère bénéficie du financement de l’Etat, du Conseil régional (fonds européens), du Conseil départemental, de la CC Lacq-Orthez (qui est aussi en co-maîtrise) et de la mairie.
Ce chantier à 2 000 000 € HT est également soutenu par des mécènes et partenaires du territoire : la Fondation TotalEnergies sur la volonté de Patrick Pouyanné le PDG de TotalEnergies, Toray, la Fondation L’Oréal, Arkéma et CDC Habitat.

L’ouverture du nouveau Belvédère est prévue pour le premier trimestre 2026.

Le Belvédère est le symbole du nouveau départ engagé à Mourenx, et pour Mourenx, depuis ces dernières années.

Lacq-Orthez : un exemple de réindustrialisation en France

Lacq-Orthez : un exemple de réindustrialisation en France

La semaine dernière, avec l’association des Intercommunalités de France dont je suis membre, j’ai participé à l’assemblée générale des Territoires d’industrie à Saint-Denis (93).
Réunissant plus de 250 élus, industriels et partenaires, elle était présidée par François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, et Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Energie. Ce dernier était venu il y a quelques semaines chez nous lors de la pose de la première pierre de Carester, l’usine de recyclage des terres rares.

Nos échanges ont porté sur les initiatives pour une réindustrialisation française durable et des projets écologiques d’économie circulaire, de bioéconomie et de mobilité décarbonée.
3000 actions ont été étudiées autour de quatre priorités : compétences, transition écologique, foncier et innovation. ​

Je retiens également une annonce majeure, celle de l’évolution des « sites clés en main France 2030 ». Relancée en 2023, cette démarche a accompagné 55 lieux, dont 30 issus de friches industrielles. Sur notre territoire, des sites rentrent dans ce dispositif. Mais si ce dernier est avantageux sur certains points, il comporte encore des manques. Nous regarderons de près cette évolution promise…

L’après-midi, la commission Economie des Intercommunalités de France, à laquelle je siège, s’est réunie pour proposer des solutions à nos gouvernants pour lever les freins administratifs sur les friches industrielles. En effet, l’Etat ne peut pas, d’un côté, souhaiter rapatrier et développer des industries – parfois d’intérêt stratégique – et, de l’autre, imposer des contraintes qui ralentissent, freinent ou stoppent l’implantation de ces entreprises.

La réindustrialisation est le terme médiatiquement populaire dans la bouche de nos dirigeants parisiens. Tellement employé que cela semble être une réussite partout. Pourtant, en mars dernier la Direction générale des entreprises (DGE) annonçait une baisse des sites industriels en France en 2024. Cet indicateur est pour la première fois dans le rouge. Si le gouvernement préfère jouer sur d’autres chiffres, la réalité est la même : la réindustrialisation est désormais à la peine en France.

Bien sûr, les situations sont très hétérogènes. Les secteurs qui souffrent le plus sont la plasturgie, la mécanique et surtout les transports (avec l’automobile), à l’opposé l’industrie verte est celle qui réussit clairement le plus.

Pour réussir, la réindustrialisation doit donc avoir du sens. Elle ne peut pas se faire à l’encontre de notre environnement, bien au contraire.
Si nous voulons continuer à vivre sur une Planète respirable et assurer un avenir aux générations futures, la décarbonation est aujourd’hui l’enjeu majeur. La Communauté de communes de Lacq-Orthez l’a bien compris et y prend sa part en accompagnant la production d’énergies renouvelables, en encourageant le verdissement des activités industrielles…
Nous nous devions d’agir ! Chez nous, l’industrie est au service du vivant.
Ce choix, politiquement fort à l’époque avec l’achat de friches, nous permet aujourd’hui de réussir sur le plan de l’emploi, de l’économie, du développement de notre territoire et des services publics intercommunaux…

Ici, les industries évoluent, se développent, s’installent et les projets ne manquent pas. D’ailleurs le Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes, désormais piloté depuis notre Groupement d’intérêt public (GIP) Chemparc, est un des plus actifs, preuve en est avec l’obtention du label ZIBaC (Zone industrielle bas carbone).

Désormais, la voix de Lacq-Orthez porte au plus haut. Nous ne sommes plus le territoire en friche enclavé au fond du Sud-Ouest. Notre bassin industriel décarbone l’avenir et c’est tout le territoire qui respire.

Lacq est au rendez-vous pour mieux décarboner l’industrie

Lacq est au rendez-vous pour mieux décarboner l’industrie

Ce jour, notre territoire, son bassin industriel, sont de nouveaux sous les projecteurs pour le lancement d’un programme majeur. Après plus d’un an de travail, le label ZIBaC (Zone industrielle bas carbone) pour notre Bassin de Lacq a été officiellement lancé par le préfet des Pyrénées-Atlantiques, l’ADEME et Chemparc.

Le développement de Zones industrielles bas carbone est inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d’accélération de la décarbonation de l’industrie. L’objectif affiché est de diviser par deux les émissions industrielles françaises au cours de la prochaine décennie.
La France et ses partenaires européens visent 2050 pour atteindre la neutralité carbone pour lutter contre le réchauffement climatique.

Après les zones industrialo-portuaires de Dunkerque, de Fos-sur-Mer, du Havre-Rouen… le Bassin de Lacq intègre les onze régions lauréates retenues de l’appel à projets ZIBaC.

Reconnaissant la reprise conséquente de l’activité de notre territoire, l’Etat va nous soutenir dans la transformation écologique et énergétique des industries locales afin de gagner en compétitivité, en attractivité et en notoriété à l’international.

Les industries présentes sur le Bassin mettent en œuvre un ensemble d’expérimentations, de synergies et d’innovations pour décarboner au maximum leurs unités de productions. Et les nombreux projets (de toutes tailles) que nous accompagnons partagent le même objectif.

Ce sera notre Groupement d’intérêt public (GIP) Chemparc qui va porter ZIBaC avec le soutien de l’ADEME. Une ingénieure a été recrutée à cet effet pour élaborer cette trajectoire de décarbonation avec une quarantaine d’études (sur l’électrification, l’hydrogène, la biomasse, etc.). Au regard de ces résultats, une feuille de route sera validée et des investissements colossaux seront faits durant les dix années à venir.

Par leurs procédés innovants, par leurs solutions organisationnelles et technologiques… bref par leur travail et volontarisme, nos industries font la fierté de notre territoire et sont aussi des modèles pour celles qui sont encore particulièrement émettrices de gaz à effet de serre et qui ont besoin d’être accompagnées dans leur décarbonation.

« LACQ iz BACarbone » voici le nom, porteur de sens, d’histoire et d’avenir, que prend la ZIBaC sur notre territoire.
Avec les programmes sites industriels Clés en main, le Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes, le Territoire d’innovation… notre Bassin est de retour et est surtout tourné vers des industries vertes aux énergies renouvelables, pour mieux produire et mieux vivre.

Cette contractualisation souligne les efforts déployés par notre Communauté de communes de Lacq-Orthez. Désormais la production d’énergies renouvelables couvre environ 75 % de la consommation d’énergie du territoire, grâce à l’industrie des agrocarburants, aux chaufferies industrielles fonctionnant à la biomasse et à une production de biométhane importante.

Nous sommes fiers de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de promouvoir des pratiques plus respectueuses de notre Planète. Cette distinction renforce notre engagement en faveur de la transition énergétique et nous encourage à poursuivre nos efforts.

Le Président des Intercommunalités de France en visite sur le Bassin

Le Président des Intercommunalités de France en visite sur le Bassin

La semaine dernière j’ai eu le plaisir d’accueillir, pendant toute une journée, Sébastien MARTIN, le président des Intercommunalités de France et président de la communauté d’agglomération du Grand Chalon (Saône-et-Loire).
Cette association regroupe plus d’un millier d’intercommunalités françaises. Elle fait partie des quatre regroupements des élus territoriaux avec ceux des maires, des présidents de régions et de départements.

Ma collaboration avec Sébastien MARTIN se porte essentiellement, vous vous en doutez, sur l’industrie et le développement économique.

Nous avons pu évoquer ces thématiques en nous rendant chez Toray à Abidos, spécialiste mondial de la fibre de carbone dont le siège européen est chez nous. Présente dans de très nombreux domaines, la fibre de carbone l’est aussi dans l’armement. En cette période incertaine où nous devons nous réarmer tout en œuvrant pour la paix avec diplomatie, cette production est vitale. Toray termine d’ailleurs la construction de sa 6ème ligne de production, avec l’accompagnement de la CC Lacq-Orthez.

Nous sommes également allés à CHEMPARC, notre Groupement d’intérêt public (GIP), pour présenter les actions que le GIP porte, comme le Territoire d’industries Lacq-Pau-Tarbes ainsi que la gestion de programmes nationaux tels les sites clefs en main.

Précédemment passé par Tarbes, le Pays de Nay et la Vallée d’Ossau sur d’autres thématiques territoriales, le président d’Interco de France fut très enthousiaste en découvrant, sur le terrain, la marche en avant de notre territoire pour son développement économique et donc l’emploi, le logement, la richesse du territoire et le cadre de vie apportés par la communauté de communes.

J’ai plaisir à travailler avec Sébastien MARTIN dont je loue souvent le « bon sens paysan », loin de l’orgueil de certains de nos décideurs et élus retranchés dans les trop hautes sphères parisiennes.

Sous sa présidence, Interco de France se bat pour apporter davantage de pouvoir décisionnel aux métropoles, agglos et « com-com ».
Malgré des décentralisations, plus ou moins réussies, souvent faites, défaites et refaites, la France reste un état jacobin.
Pour nous, la loi doit fixer des objectifs mais c’est aux territoires de permettre leur déclinaison par un dialogue avec les services de l’Etat.
La France n’est pas uniforme, certaines législations et normes ne peuvent pas s’appliquer partout de la même façon. Il faut une adaptation locale, tout en ne remettant pas en cause l’unité et l’indivisibilité de notre nation.

Avec Sébastien MARTIN nous continuerons notre légitime et consciencieuse action auprès des décideurs nationaux, pour offrir aux intercommunalités le légitime pouvoir de décider de leur avenir.

La première pierre de Carester posée par deux ministres et cette visite prouvent la réussite de notre territoire, et en attise la curiosité.
Le virage pris par la CC Lacq-Orthez, il y a dix ans, porte ses fruits. Le Bassin de Lacq avec ses plus de 7500 employés, compte presque autant de travailleurs que dans les années prospères de l’extraction du gaz. Cette réussite profite à notre territoire, profite à toutes et tous.

Pour innover sans polluer, les terres rares se recyclent sur le Bassin de Lacq

Pour innover sans polluer, les terres rares se recyclent sur le Bassin de Lacq

Hier, nous avons posé la première pierre de l’usine de recyclage de terres rares Caremag à Mont.

Cette unité industrielle deviendra le premier recycleur européen de terres rares (2000 t d’aimants) et le plus gros producteur occidental de terres rares lourdes pures (raffinage de 5000 t de concentrés miniers).

Cet événement majeur a reçu la visite de Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, et Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur, ainsi que de nombreux élus, partenaires publics et privés et des actionnaires internationaux de la société lyonnaise Carester, qui porte ce projet.

Les terres rares sont utilisées dans la fabrication de produits de haute technologie du quotidien (téléphones portables, tablettes…) mais aussi pour l’industrie, le médical, l’armement, etc.
Elles sont indispensables, stratégiques et leur demande explose.

Le souci est que leur extraction et leur traitement polluent et produisent des déchets toxiques.
Peu regardante sur ces coûts environnementaux très élevés et avec des techniques productives médiocres, la Chine dispose de 60 % du marché mondial, puis viennent les États-Unis (15 %), la Birmanie (9 %) et l’Australie (8 %).

En France, les principales localisations géologiques contenant des terres rares sont situées en Bretagne (très modestes donc non exploitées), en Guyane (exploitation de minerais comprenant des terres rares, mais pas de grand gisement) et en Polynésie (les fonds océaniques pourraient recéler des ressources mais l’exploitation mettrait en péril la biodiversité).

En Europe, plusieurs sites prometteurs ont été identifiés (dans des pays où certains expansionnismes impérialistes font d’ailleurs jour) : le Groenland, la Scandinavie… Les sous-sols suédois semblent très riches, mais l’acceptation, dans ce pays très porté sur les conditions environnementales, freine les projets.

L’accroissement de la demande en terres rares est inévitable :  ni les nouvelles technologies, ni la transition verte ne sont pensables sans celles-ci. L’impact environnemental et l’absence d’alternatives obligent au recyclage plutôt qu’à l’extraction.

Pour cela Caremag va extraire les terres rares des déchets électroniques pour les réutiliser. Pionnière du recyclage, via ses procédés innovants de séparation des matières minérales, elle répondra aux besoins de l’Europe en aimants permanents, notamment dans les secteurs de l’éolien et de l’automobile.

Carester investit plus de 200 millions d’euros et va créer 92 emplois directs pour son unité Caremag sur le Bassin de Lacq. Un partenariat majeur a été noué avec plusieurs acteurs japonais, avec qui l’entreprise partage une vision commune de sécurisation de ces matériaux critiques et de leur approvisionnement.
La Région Nouvelle-Aquitaine a également apporté son soutien aux études de recherche & développement.

Partout où cela est possible nous devons favoriser un développement durable et une transition énergétique pour la sauvegarde de notre Planète.
Alors que les Etats-Unis poursuivent leur vaste opération de démantèlement des actions environnementales (et pas que), que les dirigeants climatosceptiques sont de plus en plus nombreux et audibles, que l’Union européenne a mis en pause son « green-deal », que la France oublie ses engagements climatiques… notre Planète nous envoie de mauvais signaux.
Il n’est plus besoin de regarder loin, notre quotidien est impacté par ces dérèglements et leurs conséquences catastrophiques.
Face à ces renoncements, il peut sembler trop tard pour agir, mais nos actions d’aujourd’hui ne sont pas vaines.

Lacq-Orthez décarbone l’avenir tout en répondant aux attentes environnementales essentielles de notre temps et en participant à la souveraineté nationale.

Les entreprises du Bassin de Lacq à l’honneur

Les entreprises du Bassin de Lacq à l’honneur

Les Journées Européennes des Composites (JEC WORLD), organisées à Paris, sont le rendez-vous incontournable et mondial des innovations des matériaux avancés.

Présent la semaine dernière lors de cet événement majeur des principaux acteurs du marché, j’ai, une fois de plus, pu constater la présence des entreprises de notre territoire, de plus en plus importante avec les années.

C’est l’occasion pour elles de présenter leurs innovations technologiques et leur application dans tous les domaines : sport, santé, mobilités, spatial, armement, énergies renouvelables, construction, ameublement… car la chimie se niche partout, elle est indispensable dans nos vies et usages quotidiens.

Nous parlons souvent de fibre de carbone mais beaucoup ignorent que celles de Toray Carbon Fibers Europe (dont le siège est à Lacq et les usines à Lacq et Abidos) se trouvent dans les vélos des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les bateaux du Vendée Globe, nos avions, nos voitures, nos satellites, les prothèses médicales…

Saviez-vous qu’Arkema (son centre de recherche de Lacq) a inventé chez nous une résine permettant de fabriquer des éoliennes recyclables à l’infini ? Ou encore les toits panoramiques de nos véhicules ?

Et que CANOE, le centre technologique Nouvelle-Aquitaine composites & matériaux avancés (hébergé par la CCLO à Chemstart’up) fabrique des prototypes de canoë (cela ne s’invente pas) avec cette nouvelle résine d’Arkéma ?

Projets, innovations, défis, décidément notre territoire regorge de talents : dans les matériaux avancés, dans la chimie fine, dans la décarbonation…

C’est grâce à ces industries que notre territoire vit, que nous sommes pratiquement au plein emploi (et que d’autres vont se créer), que des entreprises s’installent car elles ont besoin les unes des autres, que nous avons de la richesse pour investir dans votre quotidien (voirie et espaces-verts, déchets, urbanisme, économie et commerce, habitat, mobilités, petite enfance et enseignement, tourisme et loisirs, animations…).
Soyons-en fiers et soyons toutes et tous les ambassadeurs de notre territoire !

L’aménagement durable est un défi à relever ensemble

L’aménagement durable est un défi à relever ensemble

La Communauté de communes de Lacq-Orthez s’engage dans la résilience et prépare son avenir en dessinant son Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) et en accompagnant entreprises et particuliers dans la transition énergétique.

Qu’il s’agisse de notre guichet habitat-énergie, du tri et de la réduction de nos déchets, des voies piétonnes, cyclables ou de nos chemins de randonnées, notre collectivité vous accompagne dans une vie plus durable, respectueuse de notre planète.
De la même manière, nous favorisons l’installation de nouvelles industries, de nouvelles entreprises, engagées dans la décarbonation, créatrices de richesses et d’emplois.

Nous devons également relever le défi d’établir de nouveaux documents d’urbanisme en respectant la loi « climat et résilience » qui nous oblige à densifier l’habitat autour de nos polarités et centres-bourgs et à rendre des terres à l’agriculture.
Etablir de nouvelles règles, de nouvelles cartes, en tenant compte du réchauffement climatique, en préservant la biodiversité, tout en assurant un développement de notre territoire et de nos 60 communes, est un véritable défi que nous relèverons ensemble.

Tel est le dossier du nouveau LO mag, le magazine d’information de la CC Lacq-Orthez. Outre la présentation de cet intense travail de réflexion collective, vous y découvrirez l’histoire d’une tapisserie historique qui vient de prendre place à l’hôtel communautaire à Mourenx, mais aussi que l’on fait du whisky à Saint-Médard (avec du maïs) ou encore notre engagement lors des Jeux Paralympiques.

Bonne lecture à toutes et tous : Magazine LO Mag #5

Lacq est un réservoir de projets pas de déchets !

Lacq est un réservoir de projets pas de déchets !

Vous le savez, depuis longtemps je m’oppose au projet Pycasso (que certains rebaptisent PICTUrS) et à ceux qui veulent enterrer leur CO2 sous nos pieds.

Ils se nomment Teréga (le palois gestionnaire d’infrastructures de gaz), Lafarge (le cimentier), Repsol (le pétrolier espagnol) ou encore Arcelor-Mittal (l’aciériste indien) et ils veulent enfouir le CO2 émis par des entreprises polluantes dans les puits toujours en exploitation du Bassin de Lacq.

Aujourd’hui Pau accueille le salon ICM (Industrial carbon management) qui fait notamment la promotion de ce stockage. Nous ne pouvions pas rester muets.
Alors pour que les participants à ce salon aient conscience des dangers d’un tel projet, pour que ceux qui veulent décider à notre place comprennent notre détermination : nous communiquons à grande échelle.

J’ai déjà alerté les ministres de l’Economie et de l’Industrie (je le ferai également avec les nouveaux), les services de l’Etat, les acteurs locaux et les syndicats.
Sur le territoire, nous nous sommes tous opposés publiquement à cet enfouissement : industriels locaux, conseil d’administration de Chemparc (le groupement d’intérêt public qui contribue au développement économique du bassin de Lacq), les 60 conseils municipaux des communes de notre communauté (chacun par délibération), le conseil de la Communauté de communes de Lacq-Orthez, à l’unanimité…
Malgré cette opposition générale, ces industriels, avec l’appui d’acteurs publics, veulent toujours imposer, par la force, cette aberration écologique, sociale et économique.

Seule la poursuite des études sur l’évitement et la réduction, la capture et la valorisation du CO2 sera source d’une décarbonation réussie pour toutes et tous. Ces industriels qui veulent enterrer leurs déchets peuvent très largement financer leur projet autrement. 

Enfouir ce CO2 ici, c’est tuer notre écosystème économique local, c’est tuer les 8000 emplois du Bassin, c’est tuer tous les projets d’intérêt national qui vont s’implanter chez nous… c’est tuer notre territoire et sa dynamique.

Notre département – et plus particulièrement le Béarn – ne serait pas si attractif si, 70 ans en arrière, le gisement de gaz n’avait pas été découvert à Lacq.
Aujourd’hui notre Bassin industriel vit toujours du gaz mais il est surtout un acteur majeur de la production d’énergies renouvelables, du verdissement des activités industrielles, de la réduction des rejets de CO2 : Lacq-Orthez décarbone l’avenir !

Nous combattrons jusqu’au bout pour notre territoire et ceux qui y vivent.

Pour comprendre notre juste combat : lacq-orthez.fr