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Gérer en local pour disposer d’une meilleure offre de santé

Gérer en local pour disposer d’une meilleure offre de santé

En 2016, la Communauté de communes Lacq-Orthez s’est engagée dans un Contrat local de santé (CLS) pour enclencher des dynamiques et de nouveaux partenariats pour améliorer l’offre de santé, pour notre territoire et celui de la Communauté de communes du Béarn des Gaves.

A la suite du bilan de ce premier contrat et fort de son succès, tous les acteurs concernés (pas moins de 130 dont l’Agence régionale de santé, le Département des Pyrénées-Atlantiques, les professionnels de santé, les structures institutionnelles et médico-sociales…) ont décidé de s’engager dans un CLS de deuxième génération, jusqu’en 2027, qui a été signé mardi dernier, 30 mai, à Mourenx.

Ce nouveau contrat vise à renforcer la coordination des politiques publiques entre les différents acteurs via 4 axes, qui se déclinent en 24 actions : accès aux soins et coordination, accompagnement à la perte d’autonomie, promotion et prévention de la santé, pour un environnement favorable à la santé.

Face à tous les maux dont souffre le système de santé français, la seule réponse pour le préserver (si ce n’est pas le sauver) est l’initiative locale via de nouvelles organisations de travail et pratiques collaboratives.

A Mourenx comme à la CC Lacq-Orthez, nous travaillons pour une offre de soins pérenne et de grande qualité.
L’ouverture du pôle de santé Simone Veil à Mourenx avec sa trentaine de praticiens dont 7 médecins salariés (par l’association SANTAT) est la preuve de notre volontarisme.

Les élus doivent s’engager et les acteurs doivent s’unir, c’est ce que nous faisons avec ce CLS ! Il est notre projet territorial en santé, il est notre outil privilégié pour lutter contre les inégalités sociales, environnementales et territoriales de santé.

Mourenx retrouve une offre médicale de qualité avec son pôle de santé

Mourenx retrouve une offre médicale de qualité avec son pôle de santé

Hier, lundi 6 mars avec le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Julien CHARLES, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain ROUSSET, les professionnels de santé et de nombreux·ses élu·e·s et Mourenxois·es, nous avons inauguré le pôle de santé Simone Veil, place du Béarn.

Face au départ à la retraite de plusieurs médecins et pour éviter la désertification médicale qui touche le pays qui avait le meilleur système de santé, nous devions réagir pour Mourenx.

Réalisé par la ville, alors que nous n’en avons pas la compétence mais simplement avec volontarisme, détermination et recherche de moyens (humains et financiers) nous avons créé le pôle de santé.
Notre idée de salarier les médecins fut reprise par l’association SANTAT, qui en emploie aujourd’hui sept. Le salariat des praticiens est une solution de qualité pour l’attractivité du territoire et pour leur offrir les conditions de vie et de travail qu’ils souhaitent désormais.
Après de nombreux échanges et réflexions sur l’offre de soins coordonnés, nous aboutissons, aujourd’hui, à ce projet vital non pas simplement pour la ville mais pour ses habitants.

Anticiper, proposer et réaliser, n’est-ce pas ce que l’on demande aux élu·e·s ?!

Réaliser le pôle de santé en cœur de ville est un choix de bons sens : à proximité des pharmacies, des services et des commerces du quotidien. Pourtant il a fallu se battre face à des projets ne répondant pas aux attentes des habitants.

Même les professionnels de santé au départ opposés à notre projet ont rejoint notre dynamique locale, pour une offre de soins au plus près de la population.

Ainsi dans les 1100 m² d’un bâtiment à l’architecture contemporaine et lumineuse se regroupent une trentaine de praticiens : médecine générale, cabinets infirmier, dentaire, d’ophtalmologie, de psychomotricité, d’ostéopathie, de podologie-pédicure…
Les 2 millions d’euros de travaux ont été subventionnés à hauteur de 40 %.

Nous avons fait le choix de donner le nom de Simone Veil à ce pôle de santé.
Femme de combat, meurtrie par la barbarie nazie pendant sa jeunesse, elle a su s’émanciper en devenant magistrate avant de rejoindre la politique.
En 1974, alors ministre de la Santé, elle a la charge de faire adopter la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) tant pour offrir un « dernier recours » aux Femmes mais aussi pour éviter les avortements clandestins et risqués.
Elle a dû se battre contre des oppositions enfermées dans des convictions archaïques pour faire adopter une des lois les plus importantes du XXème siècle. Aujourd’hui encore de tristes personnages s’attaquent à cette loi et à la mémoire de Simone Veil. C’est pourquoi je suis favorable à l’inscription de l’IVG dans la Constitution.
Femme de conviction, elle se disait « à gauche pour certaines questions, à droite pour d’autres ». C’est avec beaucoup de résilience qu’elle s’est engagée dans la construction d’une Europe démocrate, en devenant la première présidente du Parlement européen, elle fut aussi à la source de nombreux combats pour la parité, la diversité et tant de combats humanistes.

Je ne doute pas que le pôle de santé Simone Veil sera bénéfique à tous.
Je fais le vœu que d’autres territoires sauront accompagner ces nouvelles organisations de travail des professionnels de santé par des pratiques collaboratives, comme nous avons su le faire ici.

Avec cet équipement Mourenx bénéficie désormais d’une offre médicale pérenne et de qualité.

Engagés pour la santé

Engagés pour la santé

Face à la désertification médicale (qui se généralise), à une population française vieillissante, à des modes de vie qui changent, à des professionnels de santé dont l’exercice a évolué, à des délais de plus en plus longs pour une consultation ou des soins et, pire encore, à des moyens en baisse depuis trop longtemps, les acteurs locaux doivent s’unir pour préserver l’offre et la qualité des soins sur leur territoire.

Ainsi, en 2016, la CCLO s’est engagée dans un Contrat local de santé (CLS). Ce dispositif vise à mettre en œuvre des actions de prévention, promotion, accompagnement et organisation des soins… au plus près des populations. Il est porté conjointement par les collectivités territoriales et l’Agence régionale de santé (ARS). Les différents acteurs du contrat : professionnels de santé, structures institutionnelles et médico-sociales, communes, mais aussi Département des Pyrénées-Atlantiques travaillent ensemble sur ces thématiques vitales.
La CCLO s’est associée à la communauté de communes du Béarn des gaves pour traiter plus globalement de ces problématiques sur le centre du département.

Le premier CLS (2016 – 2019) a permis d’enclencher des dynamiques et de nouveaux partenariats pour améliorer l’offre locale de santé.
Fort de cette réussite nous nous engageons dans un deuxième CLS, jusqu’en 2027.
Le 7 février dernier, à la CCLO, s’est tenu un comité de pilotage qui a validé unanimement les 24 actions des 4 axes du CLS : accès aux soins et coordination, favoriser l’autonomie, prévention et promotion de la santé, environnement favorable à la santé.

Créer de la richesse, de l’emploi, soutenir le commerce ou encore améliorer le logement ne suffisent pas à faire vivre un territoire. C’est pourquoi nous sommes aussi pleinement engagés pour que soit proposée une offre de soins décente et de grande qualité.

A Mourenx, le centre de santé Simone Veil a ouvert en ce début d’année en plein centre-ville et sa forte fréquentation est la preuve de son utilité au-delà de la ville. J’aurais le plaisir d’en reparler prochainement lors de son inauguration.

Le système de santé français est en crise ! Comme souvent en de telles circonstances ce sont nous, les collectivités, qui faisons le travail à la place de l’Etat, sans véritables moyens, en exerçant une compétence qui n’est pas la nôtre mais avec créativité à l’image de la zone de la passerelle (ex Saïca) à Orthez qui accueillera les nouveaux bâtiments de l’antenne locale du Centre Hospitalier des Pyrénées (CHP).

© senivpetro sur

Défendons notre hôpital

Défendons notre hôpital

Depuis trop longtemps les difficultés s’aggravent dans les hôpitaux publics : fermeture de lits, difficile accès à certains soins, dégradation des conditions de travail des personnels médicaux et paramédicaux, sous-effectifs…

Nos gouvernants ont instauré des critères de rentabilité dans la gestion des hôpitaux publics entrainant ainsi cette rationalisation néfaste des dépenses de santé.

Après deux années de crise de la COVID, le personnel est à bout, les démissions s’enchaînent et les recrutements aboutissent peu.

La réalité est qu’en France l’hôpital n’arrive plus à remplir sa mission de service au public.

Qu’a donné le « Ségur de la santé » avec ses milliards d’euros et ses promesses de transformation de notre système de santé ? Rien ou si peu.
Quelle réponse efficace est apportée par nos gouvernants ? Quelle réponse pragmatique est apportée par le législateur ?
Nous devons nous mobiliser car l’accès aux soins est un droit fondamental.

L’hôpital d’Orthez (qui est le seul de notre territoire de Lacq-Orthez) est, lui aussi, gravement impacté.
Différents arrêts du SMUR depuis le mois de juillet démontrent l’incapacité d’y assurer la permanence des soins. 
A cela s’ajoute une diminution de l’offre de soins avec la fermeture du service de rééducation fonctionnelle et de lits en gériatrie.

Des fermetures à répétition et un manque de moyens et de personnels qui ne va pas s’arranger avec l’arrivée de l’été, bien au contraire.

Nous ne pouvons pas rester inactifs face à cela.
Il en va de la sécurité des patients, de notre sécurité à tou·te·s !

Je vous invite à vous associer à la manifestation pour le maintien des urgences et de tous les services de l’établissement de santé de l’hôpital d’Orthez qui est organisée ce samedi (21 mai) à 10 h 30, devant la mairie d’Orthez.

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