Front National : Paradis fiscal et enfer social

Front National : Paradis fiscal et enfer social

Le Front National et l’exemplarité a du plomb dans l’aile, et c’est le moins que l’on puisse dire. « Panama Papers » est sur toutes les ondes, toutes les chaines de télés, et grands quotidiens.

L’enquête conduite par Le Monde et le CIJ a permis de mettre au jour un système de dissimulation d’avoirs financiers : de nombreuses personnalités, dont Frédéric Chatillon et Nicolas Crochet, proches de Marine Le Pen, sont soupçonnées d’avoir exfiltré de l’argent de France.

Frédéric Chatillon et Nicolas Crochet sont par ailleurs tous deux mis en examen dans le cadre d’une autre enquête. Celle qui concerne le micro parti de Marine Le Pen et le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012.

Dans le même registre 2 perquisitions en 2 jours ont eu lieu, au siège du Front National pour l’une et au domicile de Jean-Marie Le Pen pour l’autre.

Le fondateur du Front National, Jean-Marie Le Pen, dont le slogan était « mains propres, tête haute » nous dira encore qu’il s’agit d’un complot, que c’est de l’enfumage, il nous parle déjà de  « Panama pampers »… il est vrai que son majordome et homme de confiance est aussi cité par l’enquête « Panama papers »

Derrière un discours nauséabond de préférence nationale (La France aux Français) la préférence fiscale du Front National semble se tourner vers le Panama, dont ont doit à Nicolas Sarkozy la sortie de la liste noire des paradis fiscaux.

Derrière le discours de la sortie de l’euro, du retour au franc, le Front National semble là encore utiliser les crédits européens pour financer les cadres de son parti.

Alors à toutes les électrices et à tous les électeurs du Front National je veux dire aujourd’hui : non ce parti n’est pas différent. Il est pire. Non ce parti n’est pas la solution à vos problèmes, il contribuera à les aggraver.

Et je veux dire également à l’ensemble de la classe politique qu’aujourd’hui plus que jamais elle se doit d’être exemplaire. Nous traversons une crise démocratique grave, la crise économique mondiale s’est durablement installée, les tensions géopolitiques sont extrêmes.  Attention, le désespoir est mobilisateur et il n’engendre rien de bon.