Haies bocagères : 25 000 arbres en plantation

Haies bocagères : 25 000 arbres en plantation

Lundi matin, par une fraiche matinée de février avec les élus communautaires en charge de ce sujet, Bénédicte ALCETEGARAY et Philippe ARRIAU, nous sommes allés rencontrer l’ensemble des acteurs qui participent à la plantation des haies bocagères sur notre territoire.

25 000 arbres et arbustes, de 16 essences différentes et locales, sur un linéaire cumulé de 12,5 km, voici l’un des ambitieux chantiers de la CC Lacq-Orthez pour la biodiversité.

Depuis 2019, l’intercommunalité travaille avec le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine au projet de trames vertes et bleues, c’est-à-dire à la conservation et à la création de réservoirs de biodiversité pour relier les côteaux (trames vertes) et les cours d’eau (trames bleues). Lieux d’habitat et de déplacement de nombreux animaux, les haies permettent de reconnecter ces espaces et de palier la disparition des espèces animales.

Suite à un appel à candidature lancé dès 2022, 47 propriétaires (40 particuliers et 7 municipalités), répartis sur 32 communes du territoire ont été rigoureusement sélectionnés pour accueillir les haies sur les secteurs nécessitant de recréer des corridors écologiques essentiels.

Ces plantations engagent aussi près de 400 élèves, de 10 établissements scolaires du territoire (écoles publiques, lycée agricole et Maison familiale et rurale) qui viennent prêter main forte à l’entreprise d’insertion locale chargée de la plantation.

Financées par la collectivité, ces haies sont remises aux bons soins des propriétaires qui s’engagent, via une convention, à les entretenir et les conserver pendant au moins 10 ans.
D’un coût total de 350 000 €, notre projet bénéficie d’un subventionnement de l’Etat à hauteur de 190 000 € (Fonds vert France Nation Verte) et de 95 000 € de la Région Nouvelle-Aquitaine soit 80 % d’aides.

Lundi nous étions à Castétis sur d’anciens champs de maïs transformés, par les nouveaux propriétaires agriculteurs, en prairies bocagères pour cinquante chèvres dont le lait sert à produire des fromages vendus, entre autres, sur des marchés du territoire.
Toujours d’essences locales, variées, mellifères et non-allergènes, les haies sont aussi une protection contre le vent et les crues. Dans le cas de cette ferme caprine, elles offriront aussi de l’ombre aux animaux, qui en ont besoin avec des étés de plus en plus chauds.
En tout 500 mètres linéaires en 8 tronçons, soit 1000 arbres et arbustes y ont été plantés avec l’aide de 25 élèves du lycée agricole d’Orthez.

En France 18 % des espèces ont disparu, en grande partie car 78 % de leurs habitats sont en état défavorable, menacés ou fragmentés. Du Sommet de la Terre en 1992 aux différentes COP (dont celle de Paris) scientifiques et dirigeants (pas tous malheureusement) s’alarment de l’évolution de notre planète. Nous devons apprendre à concilier protection de la biodiversité et activités humaines. C’est ce que nous faisons avec la plantation de ces haies, c’est ce que nous allons faire plus largement avec le prochain Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), c’est notre combat quotidien.