Congrès des maires du 64 : entre satisfactions pour notre territoire et craintes pour les collectivités

Congrès des maires du 64 : entre satisfactions pour notre territoire et craintes pour les collectivités

Vendredi dernier s’est tenu le deuxième congrès des maires des Pyrénées-Atlantiques, à Biarritz.

J’ai participé à une table-ronde sur la transition énergétique avec Jean-Jacques LASSERRE, le président du Conseil départemental, Sandrine DERVILLE, vice-présidente du Conseil régional, Alain SANZ, le président de l’Association des maires du 64 et Isabelle PARGADE, vice-présidente de la Communauté d’agglo du Pays basque.

Ce temps d’échange m’a permis d’évoquer notre mix de production d’énergies renouvelables à Lacq-Orthez. Nous produisons l’équivalent de 73 % de nos consommations énergétiques à partir de ressources renouvelables. Le territoire produit en moyenne 2130 GWh chaque année (grâce au méthaniseur, aux centrales photovoltaïques, à l’hydroélectricité, etc.), soit l’équivalent de la consommation résidentielle de près d’un million de Français. Ces chiffres ne laissent personne indifférent et sont exemplaires

Ces actions engagées vers la transition énergétique et la décarbonation sont nées il y a 10 ans sous l’impulsion des élus de la CC Lacq-Orthez. Notre trajectoire est bien engagée ce qui nous permet de voir émerger des projets uniques et porteurs d’un avenir meilleur pour la Planète et celles et ceux qui l’habitent et l’habiteront.

Le projet E-CHO d’Elyse Energy a bien sûr été évoqué. Avec ses plus de 2 milliards d’investissement, ses trois sites fonctionnant en symbiose et avec leurs voisins, les 800 emplois directs et indirects créés, l’industriel produira du carburant bas-carbone pour le transport maritime et la chimie et du e-biocarburant pour le transport aérien. C’est une révolution dans la décarbonation et elle est à Lacq-Orthez. Les acteurs de la forêt présents voient ce projet comme une réelle opportunité pour développer la filière sylvicole et mieux s’occuper de nos forêts que nous le faisons aujourd’hui.

Pourtant, alors que nous sommes pleinement engagés dans ces transitions et que l’Etat dans sa communication publique semble nous accompagner, nous rencontrons de nombreux freins : administratifs, législatifs… qui se multiplient dans le temps. Nous voyons aussi arriver le fameux ZAN (Zéro artificialisation nette). Si sa finalité environnementale est noble et compréhensible, il faut, pour qu’il soit acceptable, qu’il comporte des exceptions : pour l’industrie stratégique de notre pays, pour les entreprises de la décarbonation et la production d’énergies renouvelables.

Ses contraintes de planification – parfait exemple de la bureaucratie française et de son excès de normes – s’ajoutent à la diminution de nos dotations et deviennent un frein pour nos collectivités.

Nous partageons toutes et tous ce constat et ne cessons d’en faire part à nos gouvernants (législateurs et gouvernement) qui semblent bien loin de ces préoccupations. Les élus de la CC Lacq-Orthez et maires de notre territoire présents vendredi n’ont pas manqué de faire, une nouvelle fois, ces mêmes remontées.

Ce temps de parole a été l’occasion d’évoquer de nouveau le projet de stockage, sous nos pieds, de déchets de CO2 d’industriels extérieurs à notre territoire. Vous le savez, m’opposer au projet PYCASSO (qui vient de changer de nom mais pas de finalité) reste mon engagement premier pour notre avenir. J’ai rappelé au représentant de Teréga, présent dans la salle, notre opposition ferme à leur projet. Mon attention et mon combat restent quotidien.

Dans nos agendas d’élus et d’acteurs institutionnels très chargés ces temps d’échanges et de rencontres sont utiles. Partager nos expériences est bénéfique.

Je suis heureux, avec les élus, de servir Lacq-Orthez tous les jours et fier d’évoquer ses réussites.