Se préserver des inondations
Afin de nous protéger contre les risques d’inondations, des aménagements sont réalisés sur le Luzoué et ses abords, au bout de la rue François-Tovar.
Sur une surface de 8000 m², une zone d’expansion de crues (un bassin d’un peu plus de 2 m de profondeur) est créée pour que le Luzoué y déborde avant de se déverser sur une prairie inondable, achetée par la ville.
Par la suite, sur l’autre rive, un bras de décharge permettra de délester la rivière vers le bois et réduire grandement la montée des eaux dans le quartier La Barthe en cas d’épisodes pluvieux importants (crue centennale).
Ce site va bénéficier d’aménagements paysagers. Deux zones humides annexes y ont été implantées pour permettre l’installation d’une biodiversité plus riche. Mais pas de crainte, située à bonne distance des habitations, les moustiques qui pourraient décider d’y vivre ne viendront pas jusqu’à chez vous. Ce « nuisible » est en effet un peu fainéant et n’a un espace de vie de seulement 50 mètres. Et puis nous avons des chauves-souris qui s’en régalent.
Ces travaux sont majeurs pour la protection des habitations et équipements publics alentours. Tout le monde se souvient des deux crues centennales consécutives (à 18 mois d’écart) en juin 2018 et décembre 2019.
Il faut l’avoir vu, pour croire à la rapidité de la montée des eaux et à la force dévastatrice de celles-ci.
Après un travail avec les riverains et des cabinets spécialisés, une étude hydraulique a été réalisée en 2021.C’est cette dernière qui a permis de proposer ces aménagements pour limiter l’impact des crues.
La Communauté de communes de Lacq-Orthez a délégué sa compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) au Syndicat mixte du Bassin du Gave de Pau (SMBGP) qui est maître d’ouvrage de ce chantier.
D’un montant de 381 000 € (études et travaux), ce coût est absorbé par l’Etat (Fond vert), l’Agence de l’eau Adour-Garonne et la taxe GEMAPI. Ce chantier devrait se terminer avant la fin de l’année.
Ces derniers mois, le SMBGP a élaboré un plan pluriannuel de gestion sur les bassins versants de la Baïse, du Luzoué et de leurs affluents.
Le SMBGP peut, à titre ponctuel, intervenir chez les riverains concernés par ces rivières (avec leur accord) pour réaliser des travaux d’enlèvement de tout ce qui peut bloquer le bon écoulement des eaux, d’élagage sélectif d’arbres… et ainsi entretenir et restaurer les berges.
Il propose aussi des diagnostics gratuits de vulnérabilité pour définir de l’installation de solutions de protections individuelles, telles que les batardeaux, pour lesquelles des financements peuvent être obtenus grâce au dispositif ALABRI (Accompagnement pour l’adaptation de votre bâti aux risques d’inondation).
Il n’est pas possible de mettre tout le monde « au sec », mais il est possible de permettre aux cours d’eau de retrouver leur lit pour un écoulement naturel.
Avec ces aménagements sur le Luzoué ce sont 80 % d’habitations se trouvant en risque d’inondation qui ne le seront plus, et cela grâce à des aménagements naturels favorables à la faune et à la flore. C’est dans ce sens que le site sera suivi par le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine.
C’est un travail qui est certes long mais qui va améliorer la qualité de vie de nombreux Mourenxois tout en développant et respectant la biodiversité locale.
Un grand merci aux services municipaux et communautaires, aux agences qui nous accompagnent (et parfois auprès desquelles nous sommes insistants) et à mon adjointe Françoise Ramanantsoa, en charge des Travaux, qui participe grandement au renouveau de notre ville, dont je salue l’engagement.