Stockage de CO2 : ne les laissons pas sacrifier le Bassin de Lacq

Stockage de CO2 : ne les laissons pas sacrifier le Bassin de Lacq

Le Bassin de Lacq, c’est 1600 nouveaux emplois attendus d’ici à 2028, qui, additionnés aux 7500 emplois industriels actuels, rendront notre territoire plus dynamique qu’à l’époque faste de l’extraction gazière.
Le parfait exemple est le projet e-Cho (bio-carburants) avec ses 2 milliards d’investissement et ses 800 emplois directs et indirects.
Le territoire de Lacq-Orthez, c’est 55 000 habitants, plus de 20 000 emplois, un territoire en pleine croissance.
La Communauté de communes de Lacq-Orthez, c’est 9 millions d’euros de budget d’investissement, votés hier par les élus pour des missions de service public (voirie, mobilités, traitement des déchets…) maintenues voire accrues et sans augmentation de la fiscalité.

Les voyants sont au vert… En seulement dix ans, par des actions politiques offensives, nous avons rendu notre territoire actif et attractif.

Aujourd’hui Lacq-Orthez décarbone l’avenir !

Pourtant des « pôles de réflexion », un pétrolier étranger, un acteur de transport et de stockage de gaz flanqué de quelques personnes zélées, voudraient tout faire disparaitre en transformant notre territoire en lieu de stockage souterrain de CO2, au bénéfice de gros pollueurs (qui ne sont pas du Béarn).

Depuis de nombreux mois j’alerte – comme via cette newsletter en avril dernier mais aussi à plusieurs reprises auprès du gouvernement, des décideurs, des entreprises impactées (dont le PDG de TotalEnergies), et des salariés – sur ce sujet qui soumettrait notre population à des risques non maîtrisés.

Les promoteurs de cette idée de séquestration nous affirment que stocker du CO2 dans des puits qui ne sont plus en activité est une solution… Mais les puits du Bassin de Lacq ne sont pas déplétés (ils sont toujours en activité) ! Des contrats d’exploitation de ces puits courent jusqu’en 2043 et d’ailleurs, force géologique de notre sous-sol, les gisements se regonflent, il y aurait donc une exploitation possible au-delà.

Si l’extraction commerciale a pris fin en 2013, le gaz de Lacq est toujours utilisé pour les activités industrielles. 1500 emplois y sont directement liés, en particulier pour la chimie du souffre dont ARKÉMA est le leader mondial. Et ces emplois sont la base des 7500 emplois industriels du Bassin de Lacq. Stopper l’extraction actuelle du gaz c’est tuer tous ces emplois, c’est tuer un bassin de vie qui renaît, c’est tuer notre territoire d’excellence.

Toutes ces années d’efforts pour accueillir des industries innovantes participant à la décarbonation de la Planète et à la souveraineté nationale ne peuvent pas être réduites à néant, pour de la spéculation et du green washing.

Les solutions d’évitement, de réduction et de valorisation du CO2 sont, à mon sens, la priorité.

Nous sommes, plus que jamais, engagés à défendre nos trajectoires industrielles et économiques nouvelles au bénéfice de toutes et de tous et de Lacq-Orthez.


En illustration, la pose de la première pierre de la 6ème ligne de production de Toray à Abidos mercredi dernier, 125 millions d’euros et 50 emplois supplémentaires, avec le soutien financier (entre autres) de la CC Lacq-Orthez. Ça c’est de la décarbonation utile.